mercredi 9 mai 2007

Le transfert

J'ai donc quitte Shanghai a 430 km/h par le Maglev. Je ne savais pas alors dans quel monde de fous j'allais atterir...!

Je vous ecris ce matin (il est 10h19, 03h19 chez vous, vous dormez) de chez Natacha et Mijken. Elles habitent un appartement relativement spacieux pour l'idee qu'on se fait du Japon et ont effectivement beaucoup de chance. Je suis enfin connectee de maniere honorable, un portable sur les genous et une tasse de cafe a mes cotes. Shanghai et le net, c'etait po ca. Du coup, je n'ai jamais vraiment pris le temps de relire mes ecrits. Je n'ose pas imaginer mes betises ou des tournures de phrases pas toujours catholiques, mais bon. Il me fallait deja 5 minutes pour me logguer, bien que les ideogrammes sur mon ecran n'etaient pas vraiment un frein car je me dirige assez bien au feeling en cliquant sur des textes pourtant bien inconnus. C'est surtout le vieux materiel, les connexions deplorables et le cout prohibitif d'un acces qui etaient delicats a gerer. Ici, je lutte avec un nouveau clavier. La base toujours anglo-saxonne, mais des qu'on tente un ', -, / ou _, c'est l'aventure. De plus ici, il y a une touche qui me fait passer on mode d'ecriture orientale et je ne sais pas encore laquelle. Mais en gros, je suis assey fiere de moi :-)

J'ai survecu, et pense meme m'etre bien debrouillee, dans cette immense foire d'empoigne qu'etait Shanghai. Ici, ce sera, a force de courbettes a tous les coins de rue, bien plus facile. Quoique... comme dit Natacha, aux heures de pointe dans le metro, les japonais ne font pas plus de courbettes.

En descendant de l'avion au moment de passer le controle des passeports, je me demandais comment diable il etait possible de differencier les 2 peuples. J'ai finalement decide apres longue observation que ce serait peut-etre les manieres. Jamais je n'en ai vu de si mauvaises qu'en Chine. En mangeant, en crachant, en hurlant, en doublant, etc. Du coup, il me parait fort normal que les ecoles hotellieres suisses remportent un tel succes dans ce type de pays, puisqu'ils y viennent deja pour acquerir un semblant de civilite. Dans mon hotel par exemple, le service fait des cabrioles en rigolant fort a cote du buffet, rit ouvertement de certains etrangers ou cheque ses sms de maniere a peine cachee. Franchement, c'en est drole, mais ce type de comportement chez nous en Europe ne passerait pas, non?

Bref. Au Japon, les gens semblent tout autant delures, mais dans un autre registre.

J'avais rdv avec Natacha qui vit ici depuis plusieurs annees a la sortie de la gare de Shinjuku, celebre quartier de la ville dont je vous reparlerai a mon retour sur Tokyo dans une dizaine de jours. Quoi qu'il en soit, cette gare voit transiter chaque jour des millions de personnes. Et je l'ai vue en action en pleine heure de pointe en ralliant le logis de Nat! Inutile d'essayer de raconter...

Cela faisait par ailleurs un peu plus de 2 heures que je rodais dans le secteur et dans les nombreuses rues animees adjacentes depuis mon arrivee. Les magasins et leurs neons sont affolants, leurs telephones portables assez psychedeliques et je vous passe le reste car il y avait tant et tant que j'ai fini par avoir de la peine a laisser toutes ces nouvelles informations se greffer dans mon cerveau.

Au fait, en arrivant ici, je n'ai evidemment pas pu capter de reseau. J'ai donc loue un natel 3G (donc pas gsm). Mon numero est le +81 90 1769 6423 si vous voulez m'envoyer des sms, mais je peux egalement recevoir (pas repondre, ce que je peux faire une fois connectee depuis mon adresse netplus) des mails a l'adresse sgr-tei-7043017@softbank.ne.jp. Au Japon, je suis chez moi pour la technologie et je suis tres tres contente de tester tout ca.

Savez-vous que je me suis juree de ne plus jamais rire d'un japonais qui prend des photos???? On m'a regardee de travers lorsque j'ai photographie des rizieres depuis le train, puis on s'est esclaffe lorsque j'ai immortalise un magasin de bas et de chaussettes du cote de la gare. Mais vous comprendrez pourquoi lorsque je vous montrerai le resultat. J'en reviens pas des modes qu'ils ont, ici!

Parlant mode, je me demande de plus en plus si les normes de beaute ou de laideur sont les memes partout dans le monde. Comme celles, nous en avons la vague connaissance, de la morale ou bien d'autres. Mais enfin, j'arrive a peine. Je juge ce terrain trop glissant pour m'y risquer pour le moment. On y reviendra. Toujours est-il que, vu de mes yeux d'europeenne, les asiatiques n'ont vraiment pas peur du ridicule, hihi.

Hier soir apres une douche bienvenue, je suis ressortie avec Natacha manger dans un restaurant coreen. Elle m'a informee sur quelques rudiments de base de la culture japonaise et commander dans un parfait japonais un souper duquel je me suis regalee, heureuse de ne pas avoir eu a me depatouiller parmi un menu auquel je ne comprenais rien de toute maniere.

La terre a tremble fortement a cet instant. Nous papotions tout en jetant un coup d'oeil a la carte. Pour ma part, la fatigue et la faim aidant, cela faisait un bon moment que tout tanguait, mais la, les secousses etaient si evidentes, si perceptibles... Natacha m'a laisse entendre que le phenomene avait ete assez consequent.

Comme Tokyo s'attend a un immense seisme dans un avenir plus ou moins proche, elle m'a explique que son entreprise, le jour de son arrivee, lui a confie un kit de survie place sous son bureau. Ce kit contient de la nourriture lyophilisee ou de quoi recharger un portable, par exemple. En tout cas en guise d'accueil, difficile de faire plus couleur locale, pour l'experience!

Bon, assez papote. De plus, un long voyage m'attend. Je vous quitte donc pour prendre le cap de ........................................

(les nouvelles aventures de Nicole au Japon sur ce blog des que possible)

1 commentaire:

manu a dit…

Salut Nicole, quel joie de suivre ton voyage. J'attends la suite avec impatience. Tchô et à +
Manuella