lundi 7 mai 2007

Shanghai, the last one

Je croyais avoir choisi du poulet aux poivrons. En verite, c'etait du chou aux piments. Rouges et verts. La totale.

3 jours durant, Shanghai a ete a chaque experience pleine de suprise. C'est comme ca et j'en ressors - du moins je l'espere - un peu plus intelligente et rusee, hihi...

Ici, 1 cafe equivaut a 5 a 6 repas pris dans des cahuttes dans la rue. Sur le pouce. Je m'en suis regalee, plus souvent sur un coup de tete ou a l'invite d'une main tendue et d'un sourire. Sur le pouce, j'ai rarement mis plus de vingt minutes a ingurgiter - finalement a grand bruit aussi - mes bols de nouilles, d'ail des ours, de poulpe ou de crabe insipide, le plus souvent assaisonnes de ciboulette et de coriandre.

Je n'ai jamais pris le taxi. J'en fais une regle d'or et je garde ce type de locomotion pour mes dernieres ressources. Ceci me force a me joindre aux indigenes dans les transports publics. A moi de me debrouiller pour degotter mon billet dans la langue du coin. Ou de traverser des rues entieres a pied. Ce que j'ai fait aujourd'hui.

Franchement, je ne saurais dire si les endroits traverses etaient dangereux. Je ne crois pas. En y reflechissant bien, je me demande si la criminalite n'est pas l'apanage des pays en proie a la segregation. Plus souvent raciale. Quoi qu'il en soit, les extemes se cotoyent tant a Shanghai, la misere est si crasse et pourtant c'est dans ces endroits-la, loin des grandes zones touristiques qu'on vous ignore et vous laisse vivre le mieux sans vous agripper au coude pour tenter, presque de force de vous vendre quelque chose.

J'ai donc coupe a travers champ pour rejoindre le vieux Shanghai. Jamais je n'oublierai ces rues, ce delabrement et ces destructions a tort la rigault, probablement en vue du remaniement pour les JO 2010. Tant de scenes de vie, de bruits, d'odeurs, de cris. Et les regards curieux accompagnes des rires sous cape lorsque je m'assieds a une table basse pour gober mon assiette au bord de la syncope pour avoir tant marche :-)

C'est bon maintenant, j'ai vraiment pris l'habitude d'etre devisagee et de savoir qu'on me commente impunement, sous mon nez!!! Mais aurais-je envie de passer incognito qu'il me serait de toute maniere impossible. Quant a ceux qui m'abordent, c'est toujours les memes question:
Where are you from?
Are you by yourself? (cela, ils peinent a le comprendre et font de grands yeux lorsque je reponds par l'affirmative)
How many languages do you speak (comment se doutent-ils, que diable, que j'en parle meme plusieurs??)
Puis il faut ruser pour ne pas se faire refourguer quelque produit ou se faire accompagner pour le restant de la journee...

Que n'ai-je 1000 fois risque ma vie sur les routes de cette jungle trepidante a regarder partout sauf la ou je vais. Et sur combien d'escalators n'ai-je bute. Mais bon, je suis vivante et je n'ai pas perdu 1 miette de tout ce que j'ai pu observer.

Lorsque je rentre, je vous parlerai volontiers du contraste choquant du vieux Shanghai et des rues avoisinantes. C'est probablement l'une des experiences les plus marquantes de ma vie.

Demain, cap sur le Japon. Je prevois d'embarquer pour l'aeroport par train magnetique.

A bientot, donc. Du Japon si tout va bien.

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